DPE : l’impact sur le prix des logements
Le DPE (Diagnostic de Performance Énergétique) a vu son modede calcul modifié récemment. Et cela a des conséquences sur les prix de certains biens !
Servant principalement à estimer la consommation d’énergie et les émissions de gaz à effet de serre des logements, il est obligatoire en cas de mise en location ou de vente d’un bien immobilier. Il permet ainsi de classer les logements en 7 catégories allant de « A » à « G » pour les biens les plus énergivores.
Son renforcement a fait augmenter mécaniquement le nombre de logements les moins bien classés (F et G) : selon le portail d’annonces Bien’ici, ils représentent désormais 12% des annonces de transaction, le double de 2021 !
Bien’ici relève que le prix au m2 des logements classés G a diminué d’environ 25% depuis juin 2021…
une baisse loin d’être négligeable pour les vendeurs. Nous allons voir ensemble que l’impact joue aussi côté acquéreurs.
Quels sont les critères qui font varier le prix du bien ?
Avec la crise sanitaire, les attentes et les priorités des acheteurs ont évolué. MeilleursAgents a publié une étude, sur 150 000 transactions récentes dans les grandes villes, qui permet d’analyser les critères qui valorisent un logement. Année de construction, présence d’un extérieur, une deuxième salle de bain… Découvrons les critères qui peuvent faire varier à la hausse le prix de votre bien.
Afin d’affiner ces résultats, il convient de distinguer les appartements et les maisons, car les critères étudiés auront des impacts différents en fonction du type de bien.
Les appartements :
Le critère le plus valorisant pour un appartement est l’année de construction, avec un prix de vente en moyenne 17,3% plus cher pour les appartements construits après 2004, par rapport à ceux construits entre 1946 et 1971. En effet, ces appartements récents offrent une meilleure qualité de logement, permettent des économies d’énergie, et offrent souvent la présence d’un extérieur. Toutefois, le charme de l’ancien continue à séduire puisqu’on observe également que les immeubles construits entre 1800 et 1914 se vendent en moyenne 7,3% de plus au mètre carré.
Parmi les autres critères qui permettent une valorisation significative, on remarque un prix au mètre carré supérieur de 9,6% au prix moyen avec la présence d’un balcon ou d’une terrasse, et, 7,9% avec la présence d’une seconde salle de bain.
Contrairement aux idées reçues, l’existence d’un ascenseur aura une impact modéré sur le prix du bien, plus 3,5% seulement.
Enfin, à l’inverse, la hauteur d’un immeuble aura un impact négatif dans une résidence de plus de six étages par rapport à une autre de trois étages, moins 10%.
Les maisons :
Concernant les maisons, les plus chères ne sont pas les plus récentes, même si là encore les maisons construites après 2004 on un prix au mètre carré moyen supérieur de plus de 13,4%par rapport à celles construite entre 1946 et 1971. L’authenticité et la rareté des maison anciennes construites avant 1800 permettent une valorisation de plus de 15,2%.
Le deuxième critère, qui contribue à une augmentation du prix, est la présence d’une piscine, avec un prix de 8% de plus au mètre carré ! Dans une moindre mesure, on trouve ensuite la présence d’un extérieur (plus 4,5%), le parking (plus 3,6%).
L’impact de ces critères sur la valorisation d’un bien reste relatif et dépend également de la zone géographique du logement, avec des variations significatives d’une ville à l’autre.